(Et sa fille aussi...)

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Hier, j'ai eu des envies de printemps. Hier, j'ai eu envie de couleurs et de gaieté.
J'ai pris ma fille sous le bras, et hop ! Jardinerie. On s'est perdues en route, histoire de faire marrer un peu ma progéniture...

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Nous voilà dans le lieu sacré. Je commence doucement, avec des petites plantes pas chères : kalanchoés et saint-paulias. Du rose, du mauve, du jaune, du blanc, de l'orangé. Et je craque sur un superbe hibiscus d'un jaune magnifique. (oui, l'amour, d'un coup...)
Puis je me dirige vers les cache pots. Différentes tailles, différentes couleurs : vert vif, violet et rose. Ensuite, des petites étagères cubes en métal : rose, et vert vif aussi. Voilà, c'est beauuuu...

On flâne au milieu des plantes. Je me penche vers l'une d'elle, et frôle sa "voisine" sans le réaliser, et...

Aaaaaaah, la plante elle a bougé !!!

Je vous jure !
Enfin, non, sur le coup, je jure pas. Je me dis juste : "ouhlà, t'es vraiment pas nette ma pauvre fille, tu vois bouger les plantes maintenant. Va falloir réduire les doses de chocolat chaud !" (debout dans la cuisine, ou assise sur mon balcon, voire vautrée dans mon canapé.)

Je me ressaisis. Lentement, du bout du doigt, je touche une feuille... et ça me reprend !

Elle est vivante !

Elle a une âme. On dit qu'il faut parler aux plantes. Maintenant, je le crois.
Elle est timide, et son petit nom, c'est mimosa pudica.
Et c'en est même troublant, je trouve... Ma fille est séduite, a envie de faire réagir la plante, et moi, toute bête, je lui dis de faire doucement. C'est la première fois que j'ai cette sensation d'effaroucher une plante, de pouvoir lui faire mal, la déranger, presque... Elle est quelque part entre le végétal et l'animal.
Maintenant elle s'est toute refermée. J'ai caressé doucement quelques feuilles... puis j'ai cherché à mieux la connaitre.

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Alors, je vais me la pêter un peu, maintenant que je suis remise de mes émotions. :P
J'ai donc mené l'enquête. Mimosa pudica est une plante sensitive. Même principe que les plantes carnivores, mais elle, elle marche en mode défensif, pas offensif. Protection contre les prédateurs, les feuilles se flétrissent rapidement, rendant la plante non appétissante.

Extrait de Wikipedia :
" Ce mouvement de repli permet de se protéger des intempéries, des prédateurs herbivores... (un rameau replié sur lui-même est moins appétissant et les feuilles sont ainsi moins exposées aux éventuelles dégradations naturelles). Une fois le calme revenu, les feuilles reprennent leur port. Des cellules spécialisées « motrices » situées sur l'axe de la feuille et du pétiole en sont responsables par un phénomène de migration d'eau (la cellule stimulée chasse l'eau engendrant le repli). "

Je dois avoir gardé une part d'innocence enfantine, un petit bout de naïveté, mais je trouve ce phénomène fascinant.

La voilà en action :

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PS : pour le reste de la visite de la jardinerie... Nous avons admiré les lapins nains aux oreilles tombantes. Ma fille leur a tous donné un nom. Ensuite, elle a lu un bouquin sur les lapins, pendant que je furetais au rayon déco.
Régulièrement, elle me faisait des commentaires, du haut de ses 6 ans :

- "Oh maman ! C'est dégueu, les squelettes de lapin !" (Ah, oui... tu as pris un livre très complet.)
- "Maman ? C'est quoi ces photos de lapins ? Je comprends pas dans quel sens ils sont tenus..." (Euh... Hum. En fait, ce sont des parties - c'est le cas de le dire - du lapin, pour reconnaitre le sexe, vois-tu...)

Et le meilleur, pour la fin (devant plusieurs personnes et bien fort, bien sûr, d'une voix toute innocente) :
- "Mamaaaan ? C'est quoi un anus ???"

Maman, à moitié rouge de honte, à moitié pliée de rire. (ce qui a donné : "mais maman !!! c'est quoi, un anus ?")
"C'est le trou du culcul du lapin, ma chérie..."

- "Ah..."

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Hildegarde découvre la vie !

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