Chute libre
Oui, c'est la chute libre.
Je sature, je craque.
J'accumule. Et au lieu de me soutenir, l'homme est chiant au possible, résultat, on s'engueule gaiement.
Juste envie de partir, envie d'ailleurs, envie de quitter l'air pollué de la ville. J'étouffe. Je veux la mer, je veux du vert, des papillons, des oiseaux. Du soleil.
Je veux être seule.
Soit disant que je bousille notre relation. Faudrait qu'on ait une relation, pour ça... Il n'est jamais "là", toujours dans ses pensées, ou sorti (actuellement, sorti). Baiser une fois par semaine, on ne peut même plus, je suis impure avec mon IST, lui est sain, vu qu'il n'a pas de symptomes (ah ah ah).
Je ne peux pas compter sur sa présence, ni sur son aide. Un couple, ça ?
On n'arrive pas à parler. Je n'ose plus rien dire, ça se retourne contre moi. J'ai peur d'exploser ; toutes les vérités vont lui pêter à la figure.
J'en ai assez de faire semblant, de vivre dans l'hypocrisie pour son petit bien-être.
... Et je suis fatiguée. Lassée, découragée.
Positivons : j'ai quand même eu droit hier dans la nuit à un "je sais que tu traverses une période difficile." Perspicace, le mâle ! (NB : il avait fumé et était sorti, j'ai fait pareil de mon côté sans lui dire où j'allais).
..
Je viens de prendre rendez-vous pour ma mammographie. On m'a demandé si j'étais déjà venue, et j'ai dit : "oui, j'ai fait une fausse couche en novembre". Ma fille a entendu. Après, elle m'a dit : "toi aussi tu as fait une fausse couche ? Comme ma maitresse... Tu voulais me faire une petite soeur, et ça n'a pas marché ?"
Je me suis mise à pleurer, et elle m'a consolée. Je lui ai dit qu'on re essaierait bientôt. Mais même ça, j'ai du mal à y croire, là.
Ma fille est un amour. Mon trésor.